Le laser lui-même est l'un des exemples les plus marquants de la physique quantique appliquée. Pour Einstein, ce n'était qu'une possibilité théorique. Des esprits ingénieux en ont fait une technologie opérationnelle et, aujourd'hui, il est impossible d'imaginer notre vie quotidienne sans elle. Avec notre aide, les chercheurs travaillent sur des applications quantiques qui semblent aussi fantastiques aujourd'hui que le laser à l'époque d'Einstein.

Des entreprises mondiales sont actuellement engagées dans une course à la construction de l'ordinateur quantique le plus rapide, ce qui tient en haleine des légions de chercheurs et de scientifiques. Leurs ordinateurs expérimentaux sont énormes. Une grande partie des efforts techniques est encore consacrée au refroidissement, car les effets quantiques sous-jacents n'existent actuellement qu'à des températures proches du zéro absolu (-273,15°C). Les premiers ordinateurs quantiques commerciaux sont donc plus susceptibles de remplacer les centres de données que les ordinateurs portables. Toutefois, un ordinateur portable quantique sera probablement superflu de toute façon, car les nouveaux ordinateurs sont si rapides que nous n'aurons plus besoin que de terminaux d'accès à la maison. La puissance de calcul sera entièrement externalisée dans le nuage de quelques superordinateurs.

Quelle est la place de la protection des données dans le nuage quantique mondial ? Des recherches sont déjà en cours pour relever ce défi - en utilisant la technologie quantique, bien sûr. Dans leur manifeste quantique de 2016, les scientifiques européens ont défini quatre domaines de recherche qui devraient nous permettre d'accéder à l'avenir quantique : la communication, la simulation, la détection et le calcul. Dans ce contexte, la cryptographie quantique jouera un rôle crucial dans le domaine de recherche "communication".